ANDIAMO IN ITALIA
L’Italie… Qui ne rêve pas d’aller et de retourner en Italie pour la dixième fois… Le paradis de la gastronomie, du vin, du raffinement dans tout, sans compter la mode. Pour moi, c’est un véritable magasin de bonbons… Milan : capitale de la mode. Je devais certainement être Italienne dans une autre vie.
Depuis que je suis petite, je rêve de nouveaux looks en me couchant le soir… Sans blague, c’est souvent comme ça que je crée mes plus beaux habits.
Mon premier voyage en Italie
Je n’aurais jamais pensé y aller en pleine COVID-19…

GESTION DE LA PANDÉMIE EN ITALIE
Nous voulions attendre au printemps prochain pour aller visiter la famille en Italie. On se disait que la pandémie serait terminée, mais l’occasion s’est présentée en octobre. Pendant ce temps, à Montréal, tous les restaurants fermaient. Je savais qu’en Italie l’activité économique n’avait pas encore arrêté… C’est comme nous présentement. Nous divisons les régions en zones, de jaune à rouge.
La façon de gérer la pandémie en Italie est différente de nous… Elle est similaire à la France. Il y a des couvre-feux et les restaurants ferment selon les régions. Un mois plus tard, le gouvernement italien réussit à rouvrir l’économie et les écoles plus rapidement qu’au Québec.
En Italie, les prises de décision sont plus radicales, car il y a plus de personnes à considérer. Le masque est obligatoire, même dans la rue, et on demande une distanciation d’un mètre entre les individus. Personne ne semble contre le masque, contrairement au Québec, où plusieurs revendiquent le droit de refuser le port du masque, chose que je trouve ridicule. Par contre, les Italiens sont très forts pour manifester leur mécontentement. Par exemple, à Naples, ville où la mafia est très présente, la région est passée de zone rouge à zone orange en une seule journée.
Pour les Italiens, le lunch au restaurant est très important… Leur journée est divisée différemment de notre 9 h à 5 h.
L’horaire de travail est de 8 h à 12 h. De 12 h à 14 h, c’est le temps d’aller au restaurant et de socialiser. On peut manger, prendre un verre et retourner travailler, ou encore aller à la maison, manger, faire une sieste et quand même avoir le temps de retourner au travail. À la fin de la journée, vers 18 h, ils peuvent reprendre un verre, faire du social avec un « aperitivo » et retourner à la maison.
VOYAGER EN TEMPS DE PANDÉMIE
Je suis partie juste à temps de Montréal, car deux semaines plus tard, j’aurais été confinée en Italie.
J’ai acheté mon billet via Air Portugal, puisque les prix sont avantageux et que je n’avais pas besoin de me faire tester avant de prendre l’avion. Chaque pays a des règlements différents face à la pandémie. Par exemple, si j’allais au Portugal, le test était obligatoire.
Le jour de mon départ, le mercredi 21 octobre, il y a eu un gros titre dans La Presse. L’Union européenne allait fermer ses frontières aux Canadiens, mais ça ne s’est pas produit finalement. Je suis donc arrivée à Milan le 22 octobre et sans complication. J’ai rempli des formulaires dans l’avion en donnant l’adresse personnelle que j’avais en Italie, à Como.
ARRIVER EN ITALIE
Mon premier soir à Como était le 22 octobre, les rues étaient animées. Les restaurants étaient ouverts le soir, il y avait de la vie.
À l’entrée de tous les restaurants où j’ai mangé, on prenait notre température. Tous les restaurants, les commerces, et même les épiceries prennent les précautions nécessaires. J’ai pu profiter de la vie presque normale pendant cinq jours. Par la suite, étant donné l’augmentation de cas, les restaurants et les commerces fermaient à 18 h.
J’aurais trouvé ça brillant de notre gouvernement d’y aller avec des mesures semblables. Évidemment, nous ne pouvons pas comparer l’Union européenne avec le gouvernement canadien.
Le coût d’un bon repas au restaurant en Italie varie selon les régions, mais reste plus accessible qu’au Canada. Plus on se situe dans le nord, plus les additions sont élevées. Il n’y a pas de pourboire à donner. Un montant de deux euros est inclus sur la facture pour les frais de serviettes de table, le pain, l’entretien des nappes, etc. On l’appelle « Coperto ».
Même avec l’euro, c’est beaucoup plus abordable qu’au Canada. C’est à Rome que nous avons dépensé le plus pour un restaurant. Hyper reconnu pour sa cuisine typique, le Romaine La Sorra Lella, porte le nom d’une actrice des années 60.
Nous avons décidé de nous gâter, car normalement, à ce restaurant, il faut réserver longtemps à l’avance pour avoir une table. Le montant de l’addition était de 160 euros, ce qui équivaut à 247 $. C’est similaire quand nous allons aux États-Unis ; notre argent ne vaut pas grand chose.
Dans le Ghetto Juif de Rome, nous avons également mangé comme des dieux pour 60 euros, à La Bella Carne, un restaurant qui offre la cuisine Kasher et qui se spécialise dans les viandes. Nous avons dégusté une bouteille de vin Kosher, deux immenses plats principaux, de l’eau pétillante et un classique : l’artichaut frit à la Romaine.
À mon avis, c’est à Rome qu’on trouve la meilleure pizza. Je suis tombé en amour avec Roscioli et sa pizza romaine. C’est un incontournable de Rome, une véritable institution ouverte depuis 1824. Je rêve encore de ce goût… Sans le savoir, j’avais pris des photos de cet endroit et c’est le lendemain matin que je l’ai essayé pour déjeuner.



MAGASINER EN TEMPS DE COVID-19
Le shopping en Italie est très dispendieux avec la valeur du dollar canadien… Par contre, plusieurs marques que nous n’avons pas ici y sont disponibles. Experte en magasinage, je n’ai pas envie de payer plus cher pour mes achats. Je prends donc le temps de bien repérer et quand je sais que c’est introuvable au Québec, j’achète.
Après un certain temps, j’ai commencé à trouver des bons rabais. Un sac bandoulière en cuir à Venise pour 15 euros. Normalement, l’équivalent ici aurait été de 150 $. Les chaussures de qualité en cuir avec un style européen sont aussi plus abordables. Le « Made in Italy » est reconnu mondialement. Pourtant, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, surtout pour les vêtements. Il faut avoir l’œil aiguisé, car les bons rabais ne sont pas toujours top qualité. Sinon, c’est l’extrême et hors de prix avec notre argent canadien.
SE DÉPLACER EN ITALIE
Tout le long de mon voyage, j’ai habité à Como. Une ville située à 30 minutes en train de Milan, dix minutes de la Suisse, trois heures de Rome et trois heures de Venise en TGV. Beaucoup d’Italiens travaillent en Suisse et font la route à tous les jours puisque les salaires y sont plus élevés.
Nous avions loué une petite voiture pour nos déplacements dans les alentours de Como. Pour les plus longs déplacements, nous prenions le TGV via Italo Treno.
Les billets de train achetés à l’avance sont beaucoup plus abordables que ceux dernière minute. Avec la situation sanitaire, c’est difficile de prévoir, puisque les régions peuvent se confiner à tout moment. Par exemple, je suis allée à Venise juste à temps, car le lendemain, notre région tombait en zone rouge. Les déplacements en train interrégionaux n’étaient plus possibles. J’ai pu visiter Venise sans touriste, une vrai chance! En temps normal, c’est presque impossible de s’y promener, car il y a trop de monde.
Il restait ensuite six jours à mon voyage lorsque nous sommes officiellement tombés en lock-down. Alors, que faire? Nous avons donc dépensé nos calories à marcher et profiter du magnifique paysage.
MANGER EN ITALIE
À Como, c’est le paradis de la randonnée et du cyclisme. Je n’ai pas vu beaucoup de femmes faire du vélo, elles sont plutôt occupées à magasiner.
Como, c’est une vallée qui est dans les montagnes en bordure des Alpes, dans la région de la Lombardie. Nous avions pris l’habitude d’y aller puisque c’était à cinq minutes de notre appartement. Nous avons fait toutes les extrémités de Como. Les passages sont super agréables. On y trouve des escaliers en pierres, qui ont été construites depuis des centaines d’années, et des restaurants de cuisine de Montagne.
Je me souviens d’avoir fait la Route des saveurs à Charlevoix. Mon amoureux s’imaginait que nous allions nous arrêter sur la route et manger des plats savoureux. Oui, il y a de bons endroits, mais il faut sortir son argent pour bien manger, car ce n’est pas au coin de la route que la nourriture se trouve. J’ai compris ce qu’il voulait dire quand je suis arrivée en Italie… Même au restaurant ou dans les bars, on prend juste un verre et on nous sert un « aperitivo » fromage, olives, saucissons, pizza, croustilles, etc.
Par exemple, au populaire Apérol Spritz bar de Milan, nous avons pris deux apérol spritz pour 18 euros. Quand j’ai vu arriver la collation incluse avec notre cocktail : wow! J’ai trouvé que mon argent était bien dépensé, car, en plus on avait la vue sur la basilique de Milan « Duomo di Milano », tout juste à côté de mon magasin préféré de Rinascente. Il est similaire à Barneys à New York ou encore Holt Ogilvy à Montréal, mais mieux puisqu’il y a plus de choix.



Une autre différence flagrante entre l’Italie et le Québec se trouve dans nos cafés. À chaque matin, nous allions pour un café et un « cornetto ». J’avais le meilleur café, un croissant avec du chocolat à l’intérieur de style Nutella connu sous le nom de Gianduia. On payait 5 euros pour deux cappuccinos, deux croissants ainsi que de l’eau pétillante gratuite, si désiré.
À mon retour, j’ai voulu répéter l’expérience dans un petit café de quartier réputé de Montréal. Le montant de la facture : 17 $. Au final, je trouvais le café moyen après avoir goûté au meilleur café en Italie… J’ai réalisé que ça n’avait pas de sens de dépenser cet argent.
Les Italiens n’ont vraiment rien à nous envier sur le plan de la nourriture et du vin. Le vin est vendu à l’épicerie ou dans les boutiques spécialisées. Une bonne bouteille à l’épicerie est environ 5 euros. Les épiceries en Italie, c’est simple tout est là… Tout est raffiné et très abordable. C’est comme une immense épicerie fine. En plus, les sélections de vins y sont merveilleuses.
RETOURNER EN ITALIE?
Depuis ce voyage de trois semaines à avoir vécu comme une Italienne, je rêve de l’Italie et de la prochaine ville à découvrir… J’ai commencé les cours d’italien puisque que je pense retourner à Como. J’ai compris pourquoi George Clooney a fait l’acquisition en 2002 d’une villa dans un petit village tranquille de Como.
Adiamo Italie!